Le darknet fait souvent peur. On l’associe à tout un imaginaire de hackers, de trafics et de cybercriminalité… Mais qu’en est-il réellement ? Et faut-il s’en méfier au quotidien ?
Darknet, deep web, surface web… faisons le tri
Internet se divise en 3 grandes couches :
- Le web “classique” (ou “surface web”) : tout ce qu’on trouve via Google, Bing, etc.
- Le deep web : contenu non indexé (ex : intranet, boîte mail, fichiers partagés…)
- Le darknet : une partie volontairement cachée d’Internet, accessible uniquement avec des outils spécifiques, comme le navigateur Tor.
Le darknet, à quoi ça sert ?
- Dans les pays censurés, il peut permettre la liberté d’expression et l’accès à l’information.
- Dans d’autres cas, il est utilisé pour des activités illégales : ventes d’armes, de drogues, de données, contenus choquants, etc.
C’est un outil neutre, mais comme tout outil puissant, il peut être très mal utilisé.
Est-ce qu’on peut y accéder par erreur ?
Non. Il faut volontairement installer un navigateur spécial (Tor), chercher des adresses très particulières (en .onion), et savoir comment s’y orienter.
Un enfant ou un utilisateur classique ne peut pas « tomber » sur le darknet par hasard.
Mais certains influenceurs, vidéos YouTube ou TikTok rendent le sujet sensationnel… et incitent parfois les jeunes à “aller voir”.

Pourquoi en parler avec vos enfants (ou collègues) ?
- Pour démystifier : ce n’est pas un mythe, mais ce n’est pas non plus un portail démoniaque. Malheureusement les usages les plus sombres sont les plus représentés.
- Pour éviter la curiosité mal encadrée : un enfant exposé à certains contenus peut être choqué ou traumatisé.
- Pour rappeler les règles simples : on ne clique pas n’importe où, on ne télécharge pas n’importe quoi, on demande si on a un doute.
Que faire en entreprise ?
Même si le darknet est rarement un risque direct pour les PME, il est utile de :
- surveiller les fuites potentielles (certains antivirus ou services comme Sikker proposent une veille du dark web)
- sensibiliser les utilisateurs sur les failles d’ingénierie sociale
- protéger les accès pour éviter que des données sensibles n’y soient revendues
📌 En résumé
Le darknet existe, n’est pas dangereux en soi, mais peut l’être selon l’usage qu’on en fait. Et forcément, c’est principalement un mauvais usage qui en est fait. Il faut donc surtout éduquer, encadrer, et sécuriser les usages numériques, chez les enfants comme en entreprise.